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Au fil de la Lévrière

LA LEVRIÈRE, UNE RIVIÈRE À PRÉSERVER

 

La Lévrière, depuis le début XXe siècle jusqu’à aujourd’hui : l’eau, la vie

Conférence préparée et animée par Yves Velu, le samedi 18 juin 2016 à la grange de la Muette.

 

Yves Velu aime et connaît vraiment la nature. Il connaît aussi comme personne la vallée de la Lévrière, puisqu’il est né à Mainneville où il a effectué sa carrière d’instituteur et de directeur d’école. Ce qu’il a à nous apprendre et à nous transmettre sur « sa » rivière, est passionnant.

 

La légende et le poète

Yves introduit sa conférence par la lecture de l’émouvant témoignage de Lucien Rousselin, à la fois le poète et « mémoire » de la Lévrière, dont l’ASALF a publié les ouvrages (voir « Publications avant 2015 » dans l’Accueil du site de l’ASALF).


Yves nous raconte ensuite comment la Lévrière aurait été découverte, selon une légende que l’on peut résumer ainsi : au Moyen Âge, un roi chassait avec sa cour dans la forêt de Lyons, non loin du château de la Fontaine du Houx. Les chiens, des lévriers,  épuisés par une longue course, cherchaient à se désaltérer. La plus vive de la meute, une petite chienne, sentit la présence de l’eau, gratta au milieu des fougères et fit jaillir une source d’eau vive. Le roi, reconnaissant, donna à cette source quasi miraculeuse, le nom de Lévrière.

 

En suivant le cours de la rivière

Yves nous embarque enfin pour une longue et belle promenade au fil de la rivière en partant de Bézu-la-Forêt jusqu’à Saint-Denis-le-Ferment. On y voyage d’une rive du temps à l’autre, d’un segment de la rivière à l’autre .

 

Quelques cartes postales anciennes choisies dans sa collection, nous permettent de comprendre l’importance de la Lévrière pour les villageois au début du XXe siècle et jusqu’en son milieu. On y découvre des exploitations agricoles comme les cressonnières implantées à Bézu-la-Forêt aujourd’hui disparues, ou la pisciculture, établie à Saint-Denis-le-Ferment depuis plus de 100 ans. Ou encore le ravitaillement en eau pure puisée au milieu des gués, ou les abreuvoirs et lavoirs dont certains subsistent encore (à Mainneville et à Bézu-la-Forêt notamment).

Biodiversité en péril malgré la beauté du paysage

 

 

En regardant toutes les magnifiques photos prises par Gérard Poisson lors de ses promenades avec Yves Velu, on reste frappé par le charme des paysages et de la rivière. Pourtant, la Lévrière a perdu la pureté de son eau, sa faune et sa flore sont, au mieux, menacées, au pire ont disparues

 

Dans l’eau

Si l’on trouve encore des truites fario dans les flots de la Lévrière (Yves qui sait où elles se cachent et en pêche de splendides qu’il remet à l’eau aussitôt), il semble que les chabots, épinoches, lamproies, loches, crevettes et écrevisses ne comptent plus au nombre de ses hôtes.

Dans les airs

Le héron cendré prend ses aises, se multiplie, au détriment d’autres espèces. On voit encore d’élégantes aigrettes, mais beaucoup plus rarement des chevaliers gambette, martins-pêcheurs, cincles plongeurs et autres.
 

Entre terre, air et eau

Poules d’eau, foulques, râles d’eau, couleuvre à collier, phryganes, demoiselles ou libellules, autant d’espèces qui se raréfient alors que pullule le ragondin.

Déchiffrer la rivière

Yves Velu nous montre également, sur différentes photos, comment on peut « lire » la rivière :

     Les gravières où peuvent frayer les poissons.

     Les algues vertes qui asphyxient toute possibilité de vie

     Le surgissement des sources, à l’eau d’un turquoise clair,

     Les bonnes herbes qui poussent au milieu du lit de la rivière abritant les habitants de l’onde

     Les arbres favorables plantés sur les rives apportant de l’ombre et ralentissant l’eutrophisation de l’eau

     Etc.

 


 

Merci encore à Yves Velu, et à Gérard Poisson pour ses photographies.

Cet exposé nous a beaucoup appris. En particulier que la Lévrière a été la colonne vertébrale de notre vallée. Et que nous devons redoubler de vigilance pour aider à la préservation de cette rivière précieuse, tant sur le plan de ses paysages, que de sa richesse écologique.

 

 

26 photos

La Lévrière, son état, son entretien

 

Conférence préparée et animée par Gilles Delon, président de l’association syndicale Epte Bonde Lévrière le samedi 18 juin 2016 à la grange de la Muette.

 

Gilles Delon expose les dédales administratifs et législatifs auxquels est soumise la gestion des rivières depuis les années 1960, puis le rôle et les moyens mis en œuvre par l’association syndicale pour l’entretien de notre rivière.

 

Dans le document que l’on découvrira ci-dessous, et dont il fait le commentaire, sont également évoqués :

     Les droits et devoirs des riverains

     Les plans d’entretien pluriannuels

     La mise en évidence de l’érosion des berges

     Les recommandations pour y remédier par l’entretien des berges, et la mise en œuvre des travaux par l’association

 

Un grand merci à Gilles Delon pour nous avoir apporté cet éclairage sur l’état actuel de l’entretien de la Lévrière et les remèdes que l’on peut apporter à l’érosion de ses berges.

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