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LES VILLAGES DE LA VALLEE

LES VILLAGES DE LA VALLÉE DE LA LÉVRIÈRE

 

La vallée de la Lévrière possède un charme unique. Elle le doit à ses paysages, à sa jolie rivière mais peut-être surtout à ses villages qui en ponctuent le cours, de Bézu-Saint-Éloi à Neaufles-Saint-Martin.

 

Ils portent chacun la signature architecturale du Vexin normand, où se mêlent silex, brique, colombage et torchis. Ils ont jusqu’à présent été épargnés par une urbanisation agressive, et restent harmonieusement préservés. Ils évoquent la vie paisible d’une campagne idéale, où le manoir, le presbytère, la mairie/école s’ordonnent autour de l’église. Où de petites routes se coulent à travers bois et prairies pour conduire jusqu’à l’orée des villages, sans qu’on ait rencontré rien qui heurte le regard.

 

Industrieux et animés jusque dans la première moitié du XXe siècle (chaque village possédait sa forge, son charron, ses artisans, ses cafés, épiceries, manufactures…), puis investis par les citadins à la recherche de quiétude en fin de semaine, ils voient aujourd’hui des familles s’y réinstaller, attirées par la qualité de vie qui s’en dégage.

 

Les villages de la vallée de la Lévrière constituent un patrimoine rural homogène devenu rare, que l’ASALF contribue à soutenir par son action.

 

Bézu-la-Forêt

C’est le premier village de la vallée. Il abrite le château de la Fontaine-du-Houx. À l’époque mérovingienne, un château se dressait déjà à son emplacement. Plusieurs fois démoli et reconstruit au fil des siècles, il servit de théâtre à divers épisodes de l’histoire médiévale. La légende veut que la maîtresse du roi Charles VII, la belle Agnès Sorel y ait passé une nuit. Les bâtiments que nous voyons aujourd’hui datent du XIVe, XVe et XVIIIe siècles. Des douves l’entourent, alimentées par l’eau de la Lévrière dont la source est toute proche. Au début du XIVe siècle, s’implanta sur le domaine la première verrerie à vitre et feuilles planes (« plats de verre »). L’église Saint-Martin recèle un vitrail de 1537, réalisé par la verrerie de la Fontaine-du-Houx et des fresques fort intéressantes mises au jour récemment. La forêt de Lyons borde le village.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Martagny

Le village s’étire le long d’une côte pentue qui mène au hameau de la Rouge-Mare. A mi-course, se trouve l’église, entourée de son cimetière. Octavie Delacour, connue comme « l’héroïne » du combat de la Rouge-Mare (16 septembre 1914), y repose. Le village s’illustrait par ses verreries et le travail de ses dentellières. En contrebas, son moulin, longtemps désaffecté, servira de siège aux activités municipales après travaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mesnil-sous-Vienne

En venant de Martagny, le village longe la route puis offre le charmant panorama typique de la vallée, avec son église, son manoir, son presbytère et sa grange en brique qui prennent de la hauteur par rapport à la rivière. Un four à pain communal vient d’y être restauré avec le concours de l’ASALF et du Crédit Agricole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mainneville

Dans l’église on remarque deux chefs-d’œuvre datant du XIVe siècle : une vierge à l’enfant et une statue de Saint-Louis au visage fin et expressif. Ces statues avaient été commandées par Enguerrand de Marigny pour orner la chapelle de son château. Celui-ci, caché derrière de hauts murs, a été reconstruit au XVIIe siècle. Il fait place au vieux château fort édifié du temps de Philippe Auguste puis donné par Philippe le Bel à son ministre, le fameux Enguerrand de Marigny. Sur la hauteur du village, un large cours, la place du Plays, est planté de tilleuls centenaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hébecourt

En venant de Mainneville et avant d’arriver à Hébecourt, on passe par Rouville. On y voit une cheminée de brique jouxtant une ancienne usine où étaient fabriqués jusqu’en 1926 des clous de cuivre et de laiton. Auparavant se tenait là une filature de coton. En arrivant dans le village d’Hébécourt, on remarque un beau moulin en pierre, et le surplombant, l’église et une élégante demeure attenante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Denis-le-Ferment

Le village longe la Lévrière sur plusieurs kilomètres. Les maisons situées sur le côté gauche de la route en venant d’Hébécourt donnent toutes sur la Lévrière et jouissent d’un environnement particulièrement agréable. Quelques petits ponts de bois enjambent la rivière, permettant aux promeneurs de rallier le chemin de la Reine Blanche. Le village possède un ensemble architectural remarquable constitué d’une ferme, de l’église, du manoir de Montalègre, et du château des Grands-Bois dont la poterne est classée à l’inventaire des monuments historiques (comme le chœur de l’église). La croix renaissance, qui se trouve dans l’enceinte de l’église, serait due au sculpteur Jean Goujon. Une importante tannerie, Le Chamois, occupa jusque dans les années 50 le centre du village. La chapelle Sainte-Austreberthe, située sur les hauteurs du hameau du même nom, se blottit dans les bois. Cet émouvant bâtiment du XIIe siècle reste un lieu de pèlerinage. Au hameau de Saint-Paër, en aval, on admire un remarquable moulin en brique qui fut un laminoir à zinc. La Lévrière passe sous son arche en bouillonnant avant de reprendre son cours paisible vers Bézu-Saint-Éloi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bézu-Saint-Éloi

Le village est traversé par la route qui va de Gisors à Étrépagny. La Lévrière s’apprête à rejoindre l’Epte. Elle s’étire, paresse, s’élargit à découvert, jusqu’à son point de confluence, à Neaufles-Saint-Martin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Neaufles-Saint-Martin

La vieille tour en ruine rappelle le souvenir de la Reine Blanche qui mourut en son château en 1398. Des tuileries, verreries, laminoirs et autres manufactures assurèrent la prospérité du village, comme en témoigne encore l’usine qui borde la Lévrière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A SAVOIR ...

 

La forêt de Bleu

La forêt de Lyons s’étendait autrefois jusqu’aux abords de Gisors. Au XIIe siècle, une partie deviendra la Forêt de Bleu qui s’étendra sur le territoire de 7 villages : Mainneville, Hébécourt, Amécourt, Tierceville, Saint-Denis-le-Ferment, Heudicourt et Sancourt, autrement dit les sept villes de Bleu, dont Mainneville fut la principale. L’origine du nom reste incertaine. On évoque l’origine latine : «Ablutus humide» qui pourrait se traduire par «lavé par les eaux, humide». Des droits et devoirs sur l’usage de la forêt étaient accordés aux habitants des ces villes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Lévrière, pourquoi ?

La légende raconte qu’en des temps reculés, la troupe royale chassant non loin de Bézu-la-Forêt, se trouva épuisée après une chasse particulièrement harassante et s’arrêta pour faire une pause. La meute de chiens - des lévriers - souffrait particulièrement de la soif. La chef de meute se mit tout à coup en arrêt, fila vers un buisson de houx, gratta frénétiquement la terre. Une source, quasi miraculeusement, en jaillit, revivifiant hommes et bêtes. On baptisa cette source du nom de Lévrière, en hommage à la chienne qui l’avait découverte. Et le château prit le nom de la Fontaine-du-Houx.

Château de la Fontaine-du-houx

maison à Martagny

Mairie de Mesnil s/s Vienne

église de Mainneville

moulin de Mainneville

église d'Hébécourt

église et poterne du château à St-Denis-le-Ferment

chapelle Sainte Austreberthe

La Lévrière non loin de son confluent avec l'Epte

Donjon en ruine du château de la Reine Blanche

usine à Neaufles-Saint-Martin

hêtraie de Lyons

église de Martagny

Photos G.Poisson Copyright

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