top of page

FILIERE BOIS

La "filière bois" rassemble tous les métiers concernés par le bois et la forêt : bucherons, élagueurs, débardeurs, scieries, menuisiers, exploitants forestiers... C'est donc le thème "Filière bois" qu'on a exploré avec les visites des scieries et la conférence d'Anoribois.

VISITE DE LA SCIERIE MOMMERT

à Fleury la Forêt

 

avec l'ASALF, le 23 mai 2014

 

 

La scierie a été créée en 1952 par Maurice Mommert, puis reprise en 1964 par ses fils Denis et Rémi. Elle emploie aujourd’hui 16 personnes.

 

Elle reçoit directement les troncs de diverses essences, chêne surtout, qu’elle transforme en charpente, mais aussi bois à parquet, poutres, et planches. Beaucoup de ces bois coupés sont achetés par des négociants anglais, et bien sûr par des entreprises de la région. Elle répond également à des commandes spéciales.


La scierie s’adapte en permanence à la modernité. En 2002 elle s’est équipée d’un matériel à visée laser qui permet l’optimisation de chaque découpe d’une grume, « monitorée » depuis un poste de conduite.

La scierie possède également une écorceuse, une scie à ruban précédée d’un slabber * qui broie les dosses** autrefois découpées et stockées en vue de la revente.

Les équipements de la scierie Mommert permettent le sciage de grumes de grandes longueurs et de grands diamètres. Ainsi, ils assureront la coupe du fameux hêtre de la Bunodière abattu en novembre 2013, pour lui donner une deuxième vie à travers bois d’ébénisterie et de menuiserie.

 

Enfin, les chutes sont récupérées pour fabrication de panneaux de particules, pâte à papier, bois d’énergie, etc.

 

Il est à noter que la scierie Mommert, soucieuse de la préservation de la forêt, s’investit dans sa gestion durable. Elle est, hélas, une des dernières scieries de la région.

 

* Le slabber permet de valoriser directement les produits connexes

et augmente la capacité de sciage de 15 à 30%.

 

** Grosse planche qui, étant sciée d'un côté, conserve son écorce dans l'autre ;

c'est la première planche qu'on enlève d'un arbre pour l'équarrir.

 

 

Quel avenir pour la forêt de Lyons ? 

 

Il semblerait qu’aujourd’hui nos forêts et en particulier les magnifiques arbres de la forêt de Lyons, soient coupés principalement par des exploitants forestiers agissant sur commande depuis l’étranger. Les fûts partent ensuite directement au loin, en Asie notamment. Le coût de transport en serait quasi nul, puisqu’on nous explique que les porte-containers ayant déchargé dans les ports nord-européens, ont besoin de fret pour repartir.

 

Qu’en est-il de ces coupes ? On peut penser que la gestion raisonnée menée par l’ONF mettra la forêt à l’abri des dommages, mais peut-on vraiment tout planifier ? A quoi ressemblera notre forêt dans les prochaines années ?

 

Des questions que nous devons poser, même si dans le meilleur des cas les bois sont estampillés du label PEFC* qui signe les forêt durablement gérées.

 

Les pins maritimes ou les pins Douglas des forêts du Sud-Ouest ne mettent « que » 30 ans à pousser avant d’être exploitables. On peut imaginer que leur remplacement se fait sur un temps relativement court.

 

Mais qu’en est-il des chênes et des hêtres qui sont abattus ici et ont, pour certains plus de 200 ans ?

 

On sait que les arbres sont coupés de plus en plus jeunes. La replantation peut-elle réellement assurer le renouvellement ?

 

Devrons-nous assister à la disparition de ces arbres majestueux qui sont un trésor pour nous et pour les générations futures ?

 

Des réponses s’imposent. Notre vigilance aussi.

 

 

*PEFC : Pan European Forest Certification

Album photos

en bas de page

Les photos de la visite

bottom of page